Violette, des fleurs dans les cheveux
Violette. Voici Violette. C’était ma première interview ce jour-là, à Lons le Saunier. J’ai mis 6 mois à digérer cette rencontre et vous permettre de l’écouter. Parfois les témoignages sont si forts qu’il me faut du temps pour ré-écouter, je préfère vivre avec la rencontre dans mon esprit pendant un moment. Mais pour tout vous dire, j’avais hâte de m’y mettre. J’avais hâte d’entendre le rire de Violette, sa vivacité et la lumière qu’elle dégage. Il faut vous l’imaginer rieuse avec des fleurs dans les cheveux. Certes, elle est plus jeune que les mamies que j’enregistre normalement, mais elle avait tant à dire, tant à partager. Moi, elle m’a fait pleurer et rire, elle m’a fait du bien.
Merci Violette pour tes mots, ton partage et ce bout de vie. Je sais à quel point livrer son histoire est parfois un grand remue ménage, et comme parfois on préférerait ne pas tout remuer. Je te l’ai dit, mais je te le redis : merci d’avoir voulu revivre ça avec moi. Merci d’avoir mis des mots si juste sur les violences faites aux femmes, sur la sexualité et sur la perte d’un enfant. Merci d’avoir été toi, si entière. Il y a des voix que l’on oublie pas, je n’oublierai pas la tienne.
Crédits
Réalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse Pierre
Identité sonore : Christopher Noble
Identité Visuelle : Jeanne Dufief
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Laurence
Bonjour , je suis tombée par hasard sur votre podcast et j’ai fait un bond en arrière dans la vie de ma grand-mère. Elle s’appelait Suzanne et était née en 1914. Tout comme Jacqueline elle était institutrice et à vécu en Haute-Saône à Granges-le-Bourg. J’ai été élevée par ma grand-mère qui à la lueur du récit de Jacqueline n’a pas eu la vie aussi épanouie qu’elle voulait bien nous laisser croire. J’ai souvent entendu parler des curetages qu’elle avait subi sans en comprendre à l’époque la signification. Beaucoup de non-dit pour préserver les siens et m’apporter énormément d’amour. Merci pour ce beau moment qui m’envahit d’une douce émotion .