Un éditorial sur le Paris Podcast Festival 2023, deux semaines après l’événement ? C’est possible, et finalement ce n’est pas trop mal pour se poser avec les contenus publiés pendant et après.
Exemple : Paris Podcast Festival : « L’écosystème s’interroge de manière existentielle sur son équilibre », article de Méta-Media avec Thibaut de Saint-Maurice (cofondateur du festival). Ou bien un épisode du podcast Sans Algo : Paris Podcast Festival 2023, l’année charnière – avec Thibaut de Saint Maurice(cofondateur du festival). Et ça continue, toujours avec Thibaut : Pourquoi le podcast reste fragile malgré son succès [La Croix], Les podcasts, de plus en plus écoutés, peinent toujours à trouver des financeurs [Sud Ouest], Les podcasts, succès d’audience, cherchent à transformer l’essai [Stratégies, L’Indépendant], Malgré une hausse des audiences, le marché du podcast reste fragile économiquement [La Correspondance de la Presse]… Sans parler de l’inévitable appât à commentaires de Télérama : De l’euphorie à la crise : la bulle podcast a-t-elle éclaté ?
Il en ressort quoi de toutes ces lectures ? Honnêtement, pas grand-chose. J’ai eu l’impression de relire le même article à chaque fois. Ce qui m’a rappelé que, lorsque l’on fait une demande d’accréditation média pour le festival, on doit indiquer son « projet éditorial » (c’est le cas pour la majorité des événements). Je me suis demandé si une interview de Thibaut de Saint-Maurice (cofondateur du festival) couplée à un instantané du marché, n’était pas la solution de facilité quand on remplit le formulaire. Attention mea culpa je n’ai pas été plus courageux dans ma demande : j’ai indiqué que je parlais déjà du PPF tout au long de l’année (et finalement on n’est pas tellement nombreux à le faire) et que j’aimerais bien continuer pendant l’événement.
Ainsi sur place, par hasard j’ai croisé Thibaut de Saint-Maurice (cofondateur du festival), ce qui m’a donné l’occasion de dire de vive voix et en face ce que j’avais déjà écrit : Le Paris Podcast Festival, on ne s’y retrouve pas [dans la programmation], mais on s’y rejoint.
L’édition 2023 a confirmé que ce dernier point était définitivement acquis : peu importe son ampleur, le PPF est l’une des meilleures occasions de réunir un grand nombre de passionnés et d’acteurs de l’industrie, d’un seul coup, au même endroit. Sauf que cette force n’est pas utilisée correctement. Elle devrait être au service du premier point, le cœur de l’événement : sa programmation.
L’erreur est de croire que seulement quelques personnes peuvent l’influencer. En réalité l’organisation est accessible, ouverte aux propositions, et il est dommage de ne pas saisir l’opportunité. Moi-même, à la critique facile, je n’ai pas contrebalancé. Alors que j’aurais pu appuyer la demande d’un espace de networking (réseautage) permanent durant le festival. Ou une table ronde détendue sur les pires fails d’enregistrement, de montage ou de monétisation (c’est toujours instructif). Ou une présentation de toutes les aides au podcast existantes (coucou ARTE, l’audience, les intervenants et les partenaires possibles étaient évidents).
Alors cette fois on ne va pas s’arrêter à la morosité. On sait déjà qu’il y aura un Paris Podcast Festival 7 en 2024, et que beaucoup s’y réuniront. Autant le faire en ayant contribué à la programmation en suggérant des sujets pour se donner envie.
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